"Laisse les morts enterrer leurs morts" — La radicalité de suivre Jésus
Dans Luc 9:60, Jésus prononce des mots qui résonnent comme un appel tranchant.
« Laisse les morts enterrer leurs morts. ».
Cette parole a dérouté plus d’un lecteur. Mais elle nous pousse à réfléchir à l’appel radical que représente le fait de suivre Jésus.
Que signifie “laisse les morts enterrer leurs morts” ?
Dans un sens spirituel, un homme “mort” est quelqu’un qui est ignorant des choses de Dieu, quelqu’un qui n’a pas reçu la vie en Christ. Même s’il est physiquement vivant, celui qui ne connaît pas Jésus est spirituellement mort.
Jésus a dit :
« Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6).
En dehors de Lui, il n’y a ni vie véritable, ni lumière.
Dans ce contexte, Jésus appelle à laisser les morts au sens figuré s’occuper des affaires de ce monde, pendant que ceux qui ont reçu la vie en Lui doivent se consacrer à ce qui est éternel : l’annonce du Royaume de Dieu.
Un appel à ne plus retarder notre obéissance
Dans Luc 9, un homme exprime le désir de suivre Jésus, mais demande d’abord la permission d’aller enterrer son père. Pourtant, le texte laisse entendre que son père n’était pas encore mort, peut-être simplement âgé ou proche de la mort.
Cet homme voulait retarder son engagement envers Jésus mais la réponse du Seigneur a été sans compromis : «Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi, va annoncer le royaume de Dieu.» Cela peut sembler dur, mais elle révèle une vérité essentielle : suivre Jésus exige une obéissance immédiate et totale. Ce n’est pas un engagement léger ni quelque chose que l’on fait à moitié. Il y a une condition pour être un véritable disciple.
Jésus dit clairement que le suivre a un coût.
Et ce coût peut être ton sommeil, ton confort, ton travail, ta nourriture, ta famille, ta maison, ton temps, ta vie et tout ce à quoi tu tiens.
Il le déclare dans Luc 9:58 :
« Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. »
Suivre Jésus, c’est accepter de vivre dans ce même abandon, sans garantie terrestre, mais avec la certitude d’être là où Dieu veut que tu sois. C’est comprendre que le discipolat véritable implique un renoncement. Il ne cherche pas des suiveurs occasionnels ou tièdes, mais des cœurs entièrement dévoués à Lui et à Son œuvre.
Dans Luc 14:26-27, Jésus dit à ses disciples :
« Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut être mon disciple. »
Le sens de ce passage est une invitation à placer Jésus au-dessus de tout, de sa propre famille et de sa propre vie. le mot « haïr » est utilisé ici au sens figurer et ne signifie pas une haine réelle mais d'un attachement inconditionnel à Jésus qui prime sur tout.
Tout comme l’homme dans l’histoire que nous venons de lire, lorsque le Seigneur dit : « Viens et suis-moi » ou qu’Il nous donne une direction claire, beaucoup d’entre nous répondent :
« Oui, Seigneur, je le ferai… mais d’abord, laisse-moi régler ceci ou cela. »
Nous ne le disons peut-être pas de nos lèvres, mais nos actions le démontrent. Nous remettons souvent à plus tard ce que Dieu nous appelle à faire maintenant. Et nous oublions que suivre Jésus, c’est obéir sans délai, faire passer sa volonté avant nos projets personnels, prioriser son Royaume et se soumettre à sa seigneurie, no matter how we feel on that moment.
Lorsque nous lisons Luc 9:58 nous voyons que les paroles de Jésus ont été dures.. et c’est justement ce Jésus-là que nous avons mis à la porte dans nos églises et nos prédications. Nous aimons parler du Jésus qui comprend, du Jésus patient, du Jésus compatissant et conciliant. Mais le Jésus que je vois dans la Bible est aussi celui qui confronte, qui exige une décision radicale et qui ne tolère pas la tiédeur.
Ces hommes, dans luc 9 désiraient suivre Jésus, mais ont d’abord voulu régler leurs affaires personnelles: l’un voulait enterrer son père, l’autre dire au revoir à sa famille. À première vue, leurs intentions paraissent nobles, même honorables. Pourtant, aux yeux de Dieu, ces priorités révélaient un cœur encore attaché au monde.
Jésus dit:
« Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est d’aucune utilité pour le Royaume de Dieu » (Luc 9:62).
Ces paroles nous rappellent que le véritable disciple ne peut pas avancer tout en regardant en arrière. Suivre Jésus et se consacrer à son œuvre exige une obéissance sans condition et un engagement sans retour.
Si tu te sens concerné par ces paroles, alors ne tarde pas.
Prend un moment pour écouter ce que Dieu veut te dire aujourd’hui. Il t’appelle peut-être à remettre tes priorités en place, à laisser tomber ce qui t’empêche de te consacrer entièrement et à le suivre sans détour.
Le chemin du disciple est exigeant, oui, mais il est aussi la route vers une vie pleine de sens et qui vaut la peine d’être vécue.
Alors aujourd’hui, prends un moment pour t’arrêter et réfléchir : Qu’est-ce que je dois laisser derrière moi pour suivre Jésus de tout mon cœur ?
Ma prière est que le Seigneur t’accorde la force de lâcher ce qui te retient, la clarté pour reconnaître Sa voix et la grâce d’avancer sur ce chemin chaque jour un peu plus.