Le secret pour entrer dans le Royaume : devenir comme un enfant
Je me souviens qu’il y a quelques années, lorsque j’ai écrit pour la première fois sur ce sujet, j’ai été touchée de voir combien de personnes avaient été touchées elles aussi. Je me suis surprise moi-même de constater qu’une prédication aussi simple pouvait toucher autant de cœurs. C’est pourquoi j’ai décidé de partager ce message ici également, en espérant qu’il puisse encourager, restaurer et rappeler à chacun l’importance d’etre comme un enfant devant Dieu. Que ces mots te rappellent que le Royaume de Dieu ne se vit pas dans nos forces mais dans notre proximité avec le Christ et que chaque jour, tu puisses marcher dans cette confiance et cette dépendance qui rendent la vie avec Dieu véritablement vivante et fructueuse.
Matthieu 18:3
« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. »
Matthieu 19:14
« Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. »
Au travers ces versets, on peut se poser la question :
Pourquoi le Seigneur nous dit-il que le royaume de Dieu appartient aux enfants ?
Le Seigneur ne dit pas cela par hasard. Lorsque Jésus affirme que le royaume de Dieu appartient aux enfants, il parle avant tout d’un état d’esprit. Les enfants possèdent certaines qualités qui sont indispensables pour entrer et vivre dans le Royaume, je vais vous en nommer trois mais il en as bien plus.
Les enfants sont enseignables
Matthieu 11:25
« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. »
J’ai un ami à moi, vraiment brillant. Il sait tellement de choses que tu peux parler avec lui de n’importe quel sujet : religion, politique, science… tout y passe. Son père est pasteur donc il a grandi dans l’Église, et il a lu la Bible de la Genèse à l’Apocalypse, puis de l’Apocalypse à la Genèse.
Un jour, on discutait ensemble, et il m’a confié que, bien qu’il ait grandi à l’église, il éprouve des difficultés à croire en Dieu. Selon lui, certains passages de la Bible sont difficiles à comprendre, et certains versets semblent même se contredire. Il m’a dit aussi que le Seigneur ne s’est jamais révélé à lui, malgré les prières de ses parents et de plusieurs hommes de Dieu.
Je me souviens lui avoir répondu :
« C’est justement parce que ta tête est trop remplie de toutes sortes d’informations que ça bloque. »
Parfois, notre soi-disant sagesse, notre intelligence et notre science deviennent des barrières qui nous empêchent de laisser Dieu se révéler à nous, alors que c’est pourtant Son désir.
C’est pour cela que les pharisiens et les docteurs de la loi n’ont ni compris ni accepté le message de Jésus. Le Seigneur leur a reproché à plusieurs reprises leur orgueil spirituel. Ils pensaient déjà tout savoir sur Dieu et n’étaient donc pas prêts à reconnaître Jésus comme le Messie.
Pourtant, le Messie qu’ils attendaient, la Parole vivante qu’ils étudiaient, était là, devant leurs yeux.
mais ils étaient aveuglés, trop “sages”, trop remplis de leurs propres certitudes.
Ils savaient beaucoup de choses… sans pour autant discerner la vérité.
Dieu ne nous demande pas de tout comprendre. Il nous invite simplement à redevenir comme des enfants, à garder un cœur ouvert, curieux et enseignable. C’est ce genre d’attitude que le Royaume reconnaît.
Le verset ne dit pas que Dieu a révélé ces choses à ceux qui prient assidûment, qui lisent la Bible chaque jour, ou qui ont étudié la théologie (même si tout cela est bon). Non, il les a révélées aux petits enfants, car ce n’est pas notre intelligence, nos efforts ou nos titres spirituels qui ouvrent la porte du Royaume… mais l’état de notre cœur.
Dieu se révèle aux humbles, pas à ceux qui croient déjà tout savoir.
Alors aujourd’hui, si tu veux voir Dieu agir dans ta vie, dépose tes raisonnements, tes certitudes et tes doutes et approche-toi de Lui avec un cœur d’enfant. C’est là, dans cette simplicité, que le Royaume s’ouvre.
Les enfants sont dépendants
La deuxième qualité qu’un enfant a, et que tout croyant doit développer pour entrer dans le royaume de Dieu, c’est la dépendance. Les enfants ne se suffisent pas à eux-mêmes. Leur survie, leur croissance et leur sécurité dépendent entièrement de quelqu’un d’autre. De la même manière, entrer dans le Royaume de Dieu commence par la reconnaissance d’un manque, d’une incapacité que nous ne pourrons jamais combler par nous-mêmes.
Je n’ai jamais entendu un enfant dire : « Moi, j’ai besoin de personne. » Ce genre de langage apparaît seulement quand on grandit, quand on commence à croire qu’on est autosuffisant.
Mais avec Dieu, ça ne fonctionne pas comme ça. Plus tu grandis spirituellement, plus il t'appelle à demeurer dans une dépendance absolue envers Lui.
La véritable croissance ne se mesure pas par le fait de “cocher toutes les cases” ou nous croyons ne plus avoir besoin de Dieu, mais par la reconnaissance de notre besoin constant et profond de Lui dans chaque aspect de notre vie. C’est en cultivant cette dépendance permanente envers Dieu que Son Royaume peut réellement se révéler à nous.
Jésus lui-même incarne l’image parfaite de l’enfant. Dans Jean 5:19, il est écrit :
« Le Fils ne peut rien faire de lui-même ; il ne fait que ce qu’il voit faire au Père. »
Jésus était l’incarnation du Dieu vivant, le plus grand de tous les temps. Il possédait toute la sagesse, toute la puissance et toute la connaissance. Et pourtant, Il a choisi de vivre dans une dépendance totale envers le Père, ne faisant rien par Lui-même.
Comme le dit Philippiens 2:5-7 :
« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ,
lequel, existant en forme de Dieu,
n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu,
mais s’est dépouillé lui-même,
en prenant une forme de serviteur. »
C’est dans le même esprit que Jésus nous enseigne dans Jean 15:4-5 :
« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous.
Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit,
s’il ne demeure attaché au cep,
ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Je suis le cep, vous êtes les sarments.
Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit,
car sans moi, vous ne pouvez rien faire. »
Le secret de la vie d’un enfant de Dieu ne se trouve donc pas dans ses efforts, ni dans ses talents, ni même dans ses bonnes intentions. Il se trouve dans sa connexion permanente avec le Christ.
Plus tu demeure près de lui, plus tu réalises que sans Sa présence, sans Sa direction, tu n’es rien.
C’est pourquoi Jésus dit : « Demeure en moi. » Parce qu’avant de faire ou de produire, il faut rester attaché. Avant de servir, il faut être connecté. Avant de porter du fruit, il faut être rempli de la vie du cep.
Alors oui, Dieu veut que tu portes du fruit mais le fruit ne viendra jamais de ton autosuffisance mais d’une dépendance qui naît d’un cœur d’enfant et d’un esprit humble et soumis, et ce, peu importe depuis combien de temps tu es croyant. C’est à ce moment-là que la puissance du Royaume devient réelle et tangible dans ta vie.
Mais il est triste de constater qu’aujourd’hui, beaucoup de croyants même au sein de l’Église perdent cette attitude d’enfant. Dès qu’ils atteignent un certain statut ou une certaine position, on ne peut plus rien leur dire, plus rien leur enseigner. Ils perdent cette humilité qui accompagne la dépendance.
Dieu ne cherche pas des gens sages à leurs propres yeux, mais des cœurs simples, disponibles, qui reconnaissent leur besoin constant de Lui.
Et j’ai compris que si certains chrétiens ne voient pas le Royaume de Dieu se manifester dans leur vie, ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas assez spirituels ou qu’ils ne prient pas assez. Non. it’s a SONSHIP problem, une question de relation entre le fils et le Père.
Trop souvent, nous nous appuyons sur nos propres forces, notre intelligence, nos stratégies humaines et nous cessons de regarder Dieu. Nous cessons de le consulter. Mais Dieu nous rappelle sans cesse a redevenir comme des enfants parce que tout commence là.
C’est là, dans ce lieu de dépendance et d’abandon, que Sa grâce agit le plus puissamment. C’est là que tu découvres que tu n’as pas besoin d’être fort, ni parfait, juste présent, connecté et attaché à Lui.
Les enfants sont insouciants.
Les enfants ont ce don incroyable de vivre sans inquiétude. Ils ne se posent pas de questions, ne s’angoissent pas pour demain.
Matthieu 6:25 le résume si bien : « C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? »
Quand on observe les enfants, on réalise que cette insouciance vient du fait qu’ils savent que papa et maman sont là. Je n’ai jamais entendu ma fille me demander : « Maman, comment allons-nous payer les factures ? » ou « Qu’est-ce qu’on mangera demain ? » Ces préoccupations ne lui appartiennent pas. C’est mon rôle.
Et quand je prends soin d’elle, que je veille sur elle, que je m’assure qu’elle ne manque de rien, elle ne s’en rend même pas compte. Mais je ne le fais pas pour qu’elle le voie ou qu’elle me remercie. Je le fais simplement parce que c’est mon enfant.
Et c’est là que j’ai commencé à comprendre le cœur de Dieu. En devenant parent, j’ai découvert ce que signifie vraiment avoir la confiance d’un enfant.
J’ai compris que, tout comme un parent veille sur son enfant, Dieu veille sur nous, pourvoit à nos besoins et connaît chaque détail de notre vie afin que nous n’ayons pas à nous inquiéter de ces choses. Car si, nous qui sommes enfants de Dieu, nous passions notre temps à nous tourmenter pour tout,
comment pourrions-nous encore nous préoccuper des choses du Royaume de Dieu ?
Nous ne devons pas nous laisser submerger par des inquiétudes que le Seigneur ne nous a pas confiées.
Dieu sait déjà ce dont nous avons besoin, avant même que nous le Lui demandions.
Être insouciant comme un enfant, ce n’est pas de l’ignorance, c’est un acte de foi et une confiance qui ouvre les portes du Royaume de Dieu dans nos vies.
—
Si ce message t’a touché et que tu t’es senti interpellé par l’un de ces points, ma prière pour toi est que tu retrouves le cœur d’un enfant; un cœur humble et dépendant, car c’est là le véritable secret pour entrer dans le Royaume de Dieu.
Que tu ne perdes jamais cette simplicité qui reconnaît que, sans le Père, tu n’es rien.
Ma prière est que ton cœur reste connecté au Sien, que ta foi garde la pureté et la confiance d’un enfant, et que par cette dépendance sincère, le Royaume de Dieu devienne vivant et réel dans ta vie.